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Le Monde : Ouverture du procès des « reclus de Monflanquin »

Publié le : 24/09/2012 24 septembre sept. 09 2012

Le procès dit des « reclus de Monflanquin« , dossier dans lequel une famille entière s’est ruinée en dix ans en obéissant aveuglément aux préconisations d’un homme qu’elle avait admis en son sein, s’ouvre lundi matin 24 septembre devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour deux semaines.

Le tribunal présidé par Marie-Elisabeth Bancal devra déterminer le degré de responsabilité des deux mis en examen, Thierry Tilly, 48 ans, celui qui donnait ses ordres à la famille de Védrines, et Jacques Gonzalez, 65 ans, celui que M. Tilly présentait comme « son patron », et auquel il a donné en effet une bonne partie des 4,5 millions d’euros, et plus, confiés par la famille de Védrines entre 2001 et 2009.

M. Tilly avait rencontré en 1999 Ghislaine de Védrines, parvenant à ce qu’elle l’embauche dans son école de secrétariat à Paris. Il avait dans la foulée rencontré les autres membres de cette famille noble du Sud-Ouest, leur expliquant qu’il était agent secret, qu’ils étaient visés par un complot franc-maçon, et se présentant comme à même de les protéger de ce complot.

ONZE MEMBRES DE LA FAMILLE TERRÉS

Onze membres de cette famille parfaitement installée, la mère – décédée en 2010 à 97 ans – ses trois enfants au moins quinquagénaires à l’époque des faits, deux conjointes de ces derniers, et cinq des petits-enfants, tous au moins adolescents, se sont alors repliés sur eux-mêmes, se terrant notamment pendant plusieurs années dans leur château du Lot-et-Garonne, au point qu’on les a surnommés « les reclus de Monflanquin », et cédant tous leurs biens pour financer « le combat ».

Ce n’est qu’après trois défections de membres de cette famille, et les plaintes qu’ils ont déposées, que M. Tilly a été arrêté en octobre 2009, avant que le reste de la famille soit « libéré » de son emprise sur intervention de Me Daniel Picotin, spécialiste des sectes et avocat de certaines parties civiles, à Oxford en Angleterre, où ils avaient migré. M. Gonzalez a été arrêté l’année suivante.

Toujours en prison, M. Tilly est jugé pour séquestration avec libération avant le 7e jour en vue de faciliter la commission d’un délit, et violences volontaires sur personne vulnérable avec préméditation, pour un épisode concernant une des victimes, et pour abus frauduleux de faiblesse de personne en état de sujétion psychologique pour toute la famille. M. Gonzalez, malade et libre sous contrôle judiciaire, est jugé pour complicité et recel de ces abus de faiblesse. Ils risquent dix et cinq ans de prison.
Ce procès devrait être l’occasion d’un débat sur l’existence ou non d’une dérive sectaire dans cette affaire, et sur la manière dont l’emprise mentale est prise en compte actuellement par le code pénal.

Source : Le Monde du 24/09/12

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