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Sud Ouest : « Pour la justice, les souvenirs sont bien réels »

Sud Ouest : « Pour la justice, les souvenirs sont bien réels »

Publié le : 21/06/2013 21 juin juin 06 2013

Une jeune femme accusait son père de viol. Son statut de victime est reconnu.

Elle en avait besoin pour se reconstruire. En 2007, après avoir consulté une thérapeute pendant quatre ans, une jeune femme, alors âgée de 32 ans, porte plainte pour viol contre son père. Les faits qui se seraient déroulés dans son enfance au domicile familial entre 1985 et 1988 sont prescrits. C’est donc devant la justice civile qu’elle a demandé réparation.

Le 10 avril dernier, la 6e chambre civile du tribunal de grande instance de Bordeaux a donc examiné l’affaire. Défendu par Me Daniel Picotin qui s’est illustré dans nombre de procès où la manipulation mentale entrait en jeu, le père diffamé a en quelques sorte retourné l’accusation. Contre celle qui a pris sa fille en charge et se définit elle-même comme « coach en développement personnel ».

Selon lui, cette femme qui aurait elle-même subi une agression sexuelle aurait suggéré à sa fille, qui répète en toute sincérité des souvenirs ne correspondant pas à la réalité. « C’est ce qu’on appelle les souvenirs induits », résume Me Picotin. Mais le tribunal a retenu que la jeune femme avait mentionné les faits antérieurement à son suivi. Les juges estiment que la jeune femme a souffert des agissements de son père et condamnent ce dernier à lui verser 15 000 euros de dommages et intérêts.

Source : Sud Ouest du 21/06/13

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