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France Bleu : « Reclus de Monflanquin : les époux de Vedrines veulent récupérer leur château «

Publié le : 06/01/2015 06 janvier janv. 01 2015

Charles-Henri et Christine de Vedrines, deux des onze reclus de Monflanquin, intentent une action en justice pour tenter de récupérer le château de Martel, vendu alors qu’ils étaient sous l’emprise d’un gourou. L’affaire est évoquée ce mercredi devant le TGI d’Agen. Pour obtenir l’annulation de la vente, ils invoquent l’état de manipulation mentale.

L’affaire des Reclus de Monflanquin a passionné les médias du monde entier. Pendant dix ans, 11 membres de la famille De Vedrines, riche famille d’aristocrates du Sud-Ouest est restée sous l’emprise mentale d’un gourou qui les a ruinés. Le gourou en question, Thierry Tilly, a été condamné en juin 2013 à dix ans de prison par la Cour d’appel de Bordeaux, après avoir écopé en première instance de huit ans d’emprisonnement.

Aujourd’hui, deux des membres de la famille, Charles-Henri De Vedrines, gynécologue bien connu à Bordeaux, et son épouse Christine ont entamé un autre combat. Ils veulent récupérer le château de Monflanquin, dans le Lot-et-Garonne, berceau de la famille depuis quatre siècles. L’affaire va être évoquée ce mercredi par le Tribunal de grande instance d’Agen.

La manipulation mentale reconnue par la justice

Dans cette longue bataille judiciaire pour récupérer leur bien, les de Vedrines ont déjà remporté une première victoire. En novembre dernier, la Cour d’Appel d’Agen a reconnu que le couple n’était pas en pleine possession de ses moyens, lorsqu’il a confié en 2008 la vente du château de Martel à un agent immobilier. Elle a donc annulé le contrat pour lequel cet agent immobilier avait reçu 40.000 euros de commission.

Fort de ce jugement, qui pourrait faire jurisprudence, que les époux de Vedrines et leur avocat, Daniel Picotin, veulent maintenant obtenir l’annulation de la vente même du château. Il avait été vendu à l’époque 460.000 euros,  et a depuis à nouveau changé de propriétaire.

« La vente du château a eu lieu au pire moment pour les De Vedrines. Ils étaient alors enfermés dans un huis-clos à Oxford, quasiment sequestrés, coupés du monde, privés de nourriture. Etaient-ils en condition pour vendre un bien ? Evidemment non. Si ce raisonnement s’applique pour l’agent immobilier, pourquoi ne s’appliquerait-il pas pour la vente elle-même ?  » Maître Daniel Picotin, avocat des De Vedrines, et président d’Infos Sectes Aquitaine.

Plus qu’une question d’argent, Charles-Henri et sa femme en font une question d’honneur. Sous l’emprise de Thierry Tllly, ils ont vendu meubles, bijoux et maisons, et ont perdu au total plus de 3 millions d’euros. Alors qu’il a l’âge de la retraite, le gynécologue, après avoir vécu du RSA,  a rouvert un cabinet à Saint-Aubin-de-Médoc. Il veut à présent transmettre à ses enfants ce bien, propriété des de Vedrines depuis quatre siécles. Un bien qui n’aurait jamais dû quitter le giron familial.

Source : France Bleu du 06/01/15

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